Return To Dark Tower
Comme son nom l’indique, Restoration Games adore restaurer de vieux jeux des années 80. Après Fireball Island, voici Return to Dark Tower, un jeu de 1981 qui était à l’époque une véritable prouesse technologique. Il intégrait ce qui se faisait de mieux à l’époque : écran numérique, gestion automatique des événements, intégration du son et de la lumière, et un microprocesseur capable de gérer des calculs complexes pour les combats.
Le défi de ressortir ce jeu, qui a connu un grand succès outre-Atlantique, était de taille. Il fallait faire mieux, frapper plus fort, pour déclencher l’effet « waouh ». Et ce challenge a été relevé haut la main. Mais le plus difficile, au-delà de la conception de la tour, était de faire en sorte que le joueur garde les yeux autant que possible sur le plateau de jeu, plutôt que sur l’écran de sa tablette ou de son téléphone. Là encore, pari réussi.
Alors, venez avec moi et explorons les extensions et accessoires que le jeu nous offre.
La Tour
La tour est l’élément central du jeu, sans elle vous ne pourrez tout simplement pas jouer. Placée au centre du plateau, elle attire tous les regards. Mesurant 30 cm de haut, elle impressionne par ses dimensions et sa technologie intégrée. Avec ses 12 portes amovibles, 3 moteurs, 24 LEDs, un haut-parleur, et une connectivité Bluetooth qui communique en temps réel avec l’application, elle frôle la perfection.
Cette tour vous fera vivre des moments de tension et d’excitation. À la fin de chaque tour, un joueur lâche un crâne au sommet de la tour. Grâce à son capteur infrarouge, la tour déclenchera des événements et pourra libérer un ou plusieurs crânes. Vous savez quand vous insérez un crâne, mais vous ignorez quand où et combien de crânes ressortiront.
Côté alimentation, la tour fonctionne avec 3 piles AA. Il est conseillé d’utiliser des piles rechargeables et d’en avoir en réserve, car la consommation est assez élevée. Vous pouvez compter sur 2 à 3 parties de 2-3 heures avant de devoir remplacer les piles.
La seule question concerne la durée de vie de la tour. Bien que personne ne soit à l’abri d’un problème technique, le jeu est sorti en 2021 aux États-Unis et, jusqu’à présent, il semble que très peu de joueurs aient rencontré des soucis parmi les nombreuses boîtes vendues.
L'extension "Alliances"
Le jeu de base peut sembler facile pour certains joueurs aguerris. Si vous cherchez un défi supplémentaire, l'extension vous comblera avec son lot de nouveautés. Vous y trouverez deux nouveaux personnages jouables, des cartes trésors inédites, de nouveaux compagnons, et une mécanique de jeu appelée "guildes". Ces guildes vous permettront de gagner des avantages pour combattre le mal qui se cache dans la tour. Si toutefois vous les négligez, vous souffrirez de pénalités dans certains royaumes.
En plus des jetons énergie et guerrier du jeu de base, l'extension "Alliance" introduit une nouvelle "monnaie" : l'influence. Celle-ci sera essentielle pour rallier les guildes à votre cause.
Mais la nouveauté la plus excitante réside dans les nouveaux crânes, disponibles en quatre couleurs, qui s'ajoutent aux crânes du jeu de base. Désormais, vous devrez placer tous vos crânes dans un sac pour les tirer au hasard. Chaque couleur de crâne ajoute un nouveau défi : lorsqu'un crâne de couleur sort de la tour, vous perdrez soit de l'influence, des guerriers, de l'énergie, ou un objet. Cette mécanique rend le jeu plus intéressant et doublement stressant !
L'extension "Covenant"
À l'heure actuelle (2024), l'extension "Covenant" n'est pas encore sortie en français. On espère que Lucky Duck Games la localisera prochainement, car elle apporte de nombreuses nouveautés.
Attention, il n'est pas possible de mélanger les deux extensions (Alliances et Covenant). C'est dommage, car cela limite les options de jeu.
Parmi les nouveautés, on trouve les crânes noirs de malédiction. Chaque fois que la tour recrachera ces crânes, vous devrez les placer sur un bâtiment du royaume où ils sont tombés (comme dans le jeu de base). Cependant, les crânes noirs ne peuvent plus être retirés du jeu et restent jusqu'à la fin de la partie.
L'extension inclut également quatre nouveaux monuments représentant des structures grandioses qui honorent les dieux de la lumière. Ils commencent la partie non construits et sont représentés par des tuiles de fondation sur le plateau. Une fois construits, ils offrent des effets puissants et ralentissent la propagation des terres désolées.
Quatre nouveaux héros font également leur apparition, chacun avec des capacités uniques. Les terres désolées, quant à elles, perdent leur type de terrain et ne peuvent pas être traversées par les héros pendant le reste du tour. Elles ne peuvent être retirées que par des effets spécifiques.
Et pour finir, les bénédictions, gagnées grâce à divers effets, offrent des avantages temporaires mais doivent être utilisées avant la fin du tour, sinon elles sont perdues.
L'extension "Dark Hordes"
J’ai volontairement mis la boîte de figurines à part des extensions. Le jeu propose, moyennant finance bien entendu, de remplacer les jetons ennemis et marqueurs de quêtes par des figurines en résine, avec un superbe effet ombré.
Cela apporte à mon avis une meilleure clarté et une immersion accrue. Dans cette boîte, vous trouverez des figurines allant de 1,8 cm à 8,5 cm de hauteur, de quoi rendre les combats encore plus immersifs.
Les accessoires
Je ne suis pas un grand fan des accessoires. Pratiquement chaque jeu en propose, et Retour To Dark Tower ne déroge pas à cette règle. Voici ce que l'on trouve :
- Des pions en acrylique qui, à mon avis, ne sont pas vraiment indispensables.
- Des protège-cartes avec un dos imprimé, dont on peut largement se passer.
- Un tapis en néoprène de 81 cm de diamètre, qui, pour une fois, apporte vraiment quelque chose.
Le tapis est plus grand de 20 cm par rapport au plateau de base fourni dans la boîte, ce qui est un avantage. Parfois, les régions du plateau sont surchargées de figurines, rendant le tout peu lisible. Cette contrainte est oubliée grâce au tapis. Mais le véritable avantage réside dans l'absorption des chocs des crânes que la tour recrache, empêchant ainsi qu'ils ne tombent par terre ou ne sortent du plateau.