Mindbug
Tu es sous mon contrôle
Complexité
Concentration
Ambiance
Envie de rejouer
Intro
Vous en avez assez des deckbuildings comme Dominion ou Ascension ? Parfait, car Mindbug n'est PAS un deckbuilding ! 😄
Dans Mindbug, vous invoquez des créatures hybrides et les envoyez directement au combat contre votre adversaire. Pas besoin de passer des heures à construire un deck complexe ou à acheter des cartes supplémentaires, car ici, chaque joueur reçoit exactement 10 cartes et devra composer avec jusqu’à la fin de la partie. Vous voulez gagner ? Pour cela, il faudra anéantir les 3 petits points de vie de votre adversaire.
Votre adversaire a une créature surpuissante ? Pas de panique, utilisez l’un de vos « Mindbugs » pour la lui voler et retourner la situation à votre avantage. Ici, chaque choix et chaque décision sont entièrement entre vos mains.
Les règles de Mindbug
Le livret de règles de 24 pages, bien que relativement concis, rend l’approche du jeu plus complexe qu’elle ne l’est en réalité.
La lecture des règles n’a pas été une expérience agréable : la mise en page étouffante, le manque d’explications claires, et des phrases parfois inutilement longues rendent la compréhension difficile. Les nombreux mots-clés disséminés à travers le livret alourdissent la lecture et ajoutent à la confusion générale.
Heureusement, le jeu inclut une carte d’aide pour chaque joueur, récapitulant ces mots-clés, ce qui permet de jouer sans avoir à consulter constamment le livret de règles.
Comment ça se joue ?
Le but du jeu
Réduisez les points de vie de votre adversaire à 0 pour gagner la partie !
Le tour de jeu
Mise en place
La mise en place du jeu est très simple. Distribuez 10 cartes, face cachée, à chaque joueur. Placez ensuite 2 cartes “Mindbug” face visible à côté de vous et réglez votre compteur de vie à 3 points.
Piochez une main de 5 cartes depuis votre deck, et vous êtes prêt à commencer !
Le tour de jeu est structuré de manière simple, vous devrez choisir entre :
I.Jouer une carte
Choisissez une carte de votre main et placez-la face visible sur la table.
Deux options s’offrent alors à votre adversaire :
- Votre adversaire souhaite prendre le contrôle de la carte :
Il peut utiliser l’une de ses deux cartes “Mindbug” (rappel : ces cartes sont à usage unique, vous ne pouvez donc prendre le contrôle que de deux créatures au cours de la partie) pour s’approprier la créature, qu’il place alors devant lui. Il peut immédiatement activer l’effet “Jouer” si celui-ci est inscrit sur la carte.
Bien que ce soit un mouvement puissant, vous avez une compensation : vous pouvez immédiatement jouer un autre tour. Toutefois, attention, vous ne pouvez pas utiliser l’un de vos Mindbugs pour reprendre le contrôle de la carte qui vous a été volée.
- Votre adversaire ne souhaite pas prendre le contrôle de la carte :
Vous placez la carte devant vous et résolvez l’action “Jouer” si elle est inscrite sur la carte.
II.Attaquer avec une créature déjà en jeu
Choisissez une créature de votre zone de jeu pour attaquer. Votre adversaire doit alors sélectionner l’une de ses créatures pour bloquer l’attaque.
- S’il décide de ne pas bloquer, il perd 1 point de vie.
- S’il bloque l’attaque, les deux créatures s’affrontent. Comparez leurs puissances : la créature ayant la puissance la plus faible est détruite et placée dans la défausse de son propriétaire. Si les deux créatures ont la même puissance, elles sont toutes deux détruites.
Les mots-clés dans Mindbug
Au cours du jeu, vous rencontrerez différents mots-clés qui peuvent modifier le déroulement des combats et des actions. Voici quelques exemples :
- Chasseur : Vous choisissez quelle créature de votre adversaire bloquera l’attaque.
- Furie : Votre créature peut attaquer deux fois de suite.
- Venimeux : Quelle que soit l’issue du combat, la créature ennemie est détruite.
- Furtif : Cette créature ne peut être bloquée que par des créatures ayant également le mot-clé “Furtif”.
- Coriace : Si cette créature est vaincue en combat, elle ne meurt pas immédiatement. Inclinez la carte à 45 degrés ; si elle est battue à nouveau, elle est alors détruite.
D’autres mots-clés comme “Détruit”, “Jouer”, ou “Attaque” sont également présents dans le jeu. Ils sont généralement explicites et ne nécessitent pas d’explication supplémentaire ici.
La mécanique
Si vous venez juste de sortir de votre grotte et avez échappé à l’énorme hype entourant le jeu sur les réseaux sociaux, il est important de clarifier un point essentiel : MindBug n’est pas un deckbuilding. C’est un jeu de gestion de main où vous disposez uniquement de 10 cartes distribuées aléatoirement, que vous découvrez progressivement au fil de la partie.
C’est précisément là que le bât blesse à mon avis : il n’existe pas de marché de cartes. Malgré un total de 54 cartes dans le jeu, seulement 20 d’entre elles sont utilisées à chaque partie. Il n’est donc pas rare de se retrouver avec une main totalement déséquilibrée par rapport à celle de votre adversaire.
Mais rassurez-vous, le twist du jeu—car oui, chaque jeu a son twist—réside dans le Mindbug. Cette mécanique vous permet, dès qu’un joueur pose une nouvelle carte sur la table, de la lui voler, provoquant ainsi une frustration chez votre adversaire, mais un immense plaisir chez vous. Heureusement, vous êtes limité à deux tentatives par partie.
C’est cette mécanique qui sauve le jeu ; sans elle, MindBug serait un jeu plutôt fade et classique.
Le matériel
Les cartes ont une belle épaisseur, ce qui les rend très agréables à manipuler.
Les illustrations, que l’on aime ou pas, sont très colorées et ajoutent du caractère au jeu. En ce qui concerne la version distribuée par Iello, nous avons de la chance : la boîte inclut deux compteurs de points de vie, un véritable atout par rapport à la version américaine du jeu, qui n’en propose pas.
Certes, certains diront qu’on peut les remplacer par des dés ou même par une simple feuille de papier, mais il faut reconnaître que c’est un ajout appréciable.
Un petit bémol toutefois : la boîte n’offre pas suffisamment de place pour ranger toutes les extensions du jeu, ce qui est un peu décevant pour ceux qui souhaitent tout garder au même endroit.
Pour résumer...
- Une mise en place rapide
- Le twist du "MindBug" intéressant
- Une tension durant toute la partie
- De nombreux mots-clés qui nuisent à la fluidité du jeu
- Des règles manquant de clarté
- Seulement 20 cartes sur l’ensemble du jeu seront utilisées pendant une partie
Le verdict
Malgré toute l’excitation que Mindbug a suscitée, il m’a laissé un goût plutôt amer à la fin de chaque partie. Cela est principalement dû à ses nombreux mots-clés, qui nuisent à la fluidité des tours. De plus, le fait de ne jouer qu’avec 10 cartes par joueur par partie m’a donné une impression d’étouffement, où l’on doit se contenter de ce que le hasard nous a imposé.
Bien que le jeu ne soit pas un deckbuilding, j’aurais vraiment apprécié qu’il le soit. On sent bien que Richard Garfield a cherché à atténuer les inégalités des tirages en introduisant le concept du “Mindbug”, et il a eu raison. Le résultat est un jeu nerveux et rapide, où chaque partie est imprévisible.
Mindbug est un petit jeu de cartes plutôt amusant dans son fonctionnement. Cependant, pour moi, il reste un jeu en demi-teinte. Malgré ses qualités, il ne parvient pas totalement à me convaincre.
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