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Version 3.00
L'enquête nouvelle génération
Copie presse fournie par l'éditeur que je remercie chaleureusement.
Je ne suis pas un grand fan des jeux d’enquête, et encore moins des jeux Legacy : ces jeux qu’on ne joue qu’une seule fois avant de les mettre à la poubelle. D’ailleurs, si vous jetez un œil à ma collection sur MyLudo, vous verrez qu’on peut les compter sur les doigts d’une main.
Un jeune éditeur de jeu, Mission Detectiveme contacte pour me proposer une boîte. Curieux et pour faire plaisir à ma compagne, je décide de tenter une dernière fois l’aventure avec un jeu d’enquête. Quelques jours plus tard, le jeu arrive dans ma boîte aux lettres. Après avoir mené les enquêtes, il est temps de vous partager mon avis sur ce qui vous attend si vous décidez, vous aussi, de franchir le pas.
Dans ce genre de jeu, vous l’aurez compris, il n’y a pas vraiment de règles à proprement parler. Avec Le Silence de l’Ombre, vous trouverez simplement une feuille A4 qui vous explique, en cinq étapes très simples, comment démarrer l’enquête.
Concrètement, il suffit de créer un compte sur le site, d’ouvrir le premier dossier, puis de suivre les instructions qui s’afficheront à l’écran. Quelques points essentiels sont également précisés sur la feuille pour éviter toute confusion ou zone d’ombre pendant votre partie.
L’interface, votre Dashboard, permet de sauvegarder automatiquement votre progression. Vous pourrez aussi réinitialiser une enquête, ce qui est idéal si vous voulez la refaire avec quelqu’un d’autre.
Résoudre l’enquête ? Facile… enfin, en théorie.
L’enquête se déroule en trois épisodes, chacun durant environ 3 à 4 heures. Vous commencez avec un dossier de preuves physiques et l’accès à l’interface numérique. Très vite, l’enquête vous met face à des choix : que consulter ? Qui interroger ? Quelle hypothèse formuler ?
Au fil du jeu, vous devrez rendre des comptes au commissaire, qui vous posera des questions précises. Pour valider vos théories, il faudra justifier vos réponses et parfois débloquer de nouvelles étapes. Ces validations vous permettront aussi d’ouvrir des enveloppes scellées dans la boîte, révélant des preuves supplémentaires, des rebondissements ou des pièces à conviction essentielles.
L’enquête pousse à aller plus loin que le matériel fourni : vous devrez parfois effectuer de vraies recherches sur internet pour recouper les infos, comprendre un indice ou trouver une piste. Et si vous êtes bloqués ? Un système d’indices progressifs est disponible. Bien conçu, il vous aide sans gâcher la surprise… à condition de ne pas en abuser. Trop d’aides pourraient vous priver de la satisfaction d’une déduction bien menée !
Il va vous falloir un ordinateur ou une tablette : oubliez directement le téléphone. Pour ce genre d’enquête, on est bien mieux installé, au chaud, près de la cheminée, avec son ordinateur portable posé sur la table.
Tout se passe sur votre interface numérique, votre véritable QG. C’est là que vous écouterez des témoignages, visionnerez des vidéos, explorerez des lieux via Google Maps… et surtout, que vous devrez rendre des comptes. Car même si vous êtes en pleine nature, le commissaire chargé de l’enquête ne vous lâche pas complètement : il vous fixe un cadre, une ligne directrice, sous forme de rapports à remplir. À vous de répondre aux bonnes questions : Où habite M. X ? Que trouve-t-on à tel endroit ? Et ainsi de suite.
Mais attention : ce n’est pas un simple jeu de piste. C’est une vraie enquête, interactive et non linéaire, qui vous laisse une grande liberté dans la manière de progresser. Au fil de vos découvertes, vous débloquerez de nouveaux dossiers, de nouvelles conversations que vous pourrez réécouter à volonté pour affiner vos hypothèses.
Je ne peux pas trop en dire pour ne pas gâcher la surprise… mais une chose est sûre : ce qui vous attend, c’est une vraie expérience d’enquête, riche et immersive.
Bon, soyons honnêtes : le jeu dépasse la barre des 100 euros. C’est une somme, clairement. Mais plusieurs facteurs expliquent ce prix, et au final, on comprend pourquoi.
D’abord, il s’agit d’une jeune maison d’édition, et pour tout vous dire, c’est leur tout premier jeu. Le matériel est vraiment de qualité : on a l’impression de manipuler de vrais documents. Je ne peux pas trop en dévoiler, évidemment, mais dans la boîte, vous trouverez trois grandes enveloppes soigneusement fermées avec de la ficelle. À l’intérieur, une variété d’objets et de documents : de vraies photos imprimées sur du vrai papier photo, avec la marque du papier visible au dos (si si je vous jure !). Honnêtement, c’est un détail, mais c’est la première fois que je vois ça dans un jeu d’enquête.
On trouve aussi des brochures de plusieurs pages, et dès les premières lectures, on sent que c’est travaillé, cohérent, riche en détails. On devine rapidement le boulot de dingue qu’il y a derrière. Les auteurs ont même créé de faux sites internet, des pages qui vous renvoient sur Google Maps, et bien d’autres surprises !
Côté matériel, rien à redire : c’est soigné, solide, et bluffant. Côté technique, c’est tout aussi impressionnant : entre l’achat de noms de domaine, les hébergements de sites, et les contenus interactifs, on flirte constamment avec la frontière entre fiction et réalité. Et sur ce point, chapeau ! On a réellement l’impression d’être dans la peau d’un détective, comme promis sur la boîte.
Franchement, je ne m’attendais pas à aimer autant cette expérience. Moi qui ne suis ni amateur de jeux Legacy, ni grand fan des jeux d’enquête “à usage unique”, j’ai été surpris par la richesse et l’intelligence de ce que propose Le Silence de l’Ombre. Oui, c’est un jeu exigeant. Oui, il demande du temps, de la concentration, un ordinateur ou une tablette, et une vraie implication. Mais en retour, il vous plonge dans une enquête prenante, crédible, et étonnamment réaliste, où chaque détail compte et où l’on se prend très vite au jeu.
Le matériel, bluffant de réalisme, joue beaucoup dans cette immersion. On sent la passion derrière chaque élément, chaque document, chaque vidéo. Et même si tout n’est pas parfait, notamment du côté du jeu d’acteur parfois un peu bancal le cœur y est, et l’ensemble fonctionne très bien.
J’ai aussi apprécié la liberté laissée au joueur : ici, pas de chemin balisé, pas de tutoriel qui vous prend par la main. Vous êtes lâché dans la nature, à vous de relier les points, de poser les bonnes questions, de douter, de chercher… comme un véritable enquêteur. C’est parfois frustrant, souvent stimulant, mais toujours gratifiant quand on progresse.
Est-ce que je le recommanderais ? Sans hésiter, oui, à condition de savoir dans quoi vous vous engagez : c’est un jeu exigeant, qui mérite d’être joué dans de bonnes conditions, au calme, sans pression, et avec l’envie de se laisser embarquer. Si vous êtes curieux, patients, amateurs de mystères bien ficelés et de narration immersive, alors Le Silence de l’Ombre vous fera passer un excellent moment.
Et qui sait… peut-être qu’il me réconciliera définitivement avec les jeux d’enquête 😉
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